Quatre soldats

Voici une longue nouvelle comme aurait pu en rêver Hemingway, où les circonstances comptent moins que que le désarroi moral, les tâtonnements, les dialogues de ces quatre soldats de l’Armée rouge, qui sortent d’une forêt où ils viennent de passer un hiver terrible, pendant l’année 1919. Il ya la beauté des scènes muettes : réquisitions dans les villages, baignades dans un étang, embuscade. Il y a ce gamin, enrôlé volontaire, dont la présence irradie les quatre hommes car il est, semble-t-il, le seul à savoir écrire. Mais « le ciel est sans fin » et rien ne sera sauvé.